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    80 choristes, 2 solistes, 5 musiciens ont attiré

    un public conséquent au Théâtre de Cornouaille vendredi et samedi.

     

                                           LIVRE D’OR                                                   

     

    Témoignage d’un choriste, chef de chœur,

    ancien directeur adjoint du Conservatoire du Mans,

    et coordonnateur des enseignements artistiques pour le Conseil général de la Sarthe.

    J’étais dans les chœurs du Canto : les 1er et 2 mars 2013 au Théâtre de Cornouaille de Quimper, j’ai chanté, pris part, fait corps, été partie prenante …j’ai vécu une intense mise en œuvre du CANTO GENERAL sous la houlette de Jean GOLGEVIT. Cette musique ne ressemble à aucune autre. Elle est incroyablement amalgamée au texte espagnol du grand poète chilien Pablo NERUDA prix Nobel de littérature. (…)

    La réalisation 2013 à Quimper a rassemblé une centaine d’artistes  interprètes, parmi lesquels huit musiciens professionnels : 1 chef aux mille expressions pour sculpter les formes mouvantes de la musique, 2 solistes vocaux exprimant magnifiquement leur texte, 5 instrumentistes qui font honneur au métier de musicien ; n’oublions pas les techniciens du théâtre, façonnant les matériaux visuels et sonores, sans doute surpris par la complexité inhabituelle des rapports de volume depuis l’espace scénique, et des enchaînements diachroniques entre les sons, les silences et les jeux de lumière…

    Seulement une dizaine de professionnels sur le plateau ? Mais alors qui sont « les autres » ?

    Les artistes des chœurs ! L’expression parait pompeuse, un brin ironique. Mais non ! Ils sont partie prenante de l’œuvre, avant tout chorale, donnant voix au Peuple, EL PUEBLO. Oui, chaque chanteur dans le chœur est investi de ce rôle redoutable, exigeant, éprouvant même, d’artiste interprète, et cela peut transcender son personnage d’amateur anonyme, celui  que l’amour – justement - peut révéler à lui-même, car l’amateur épris  du beau et du vrai, ajusté à l’œuvre en création vivante, peut trouver au fond de lui des ressources insoupçonnées au service de l’œuvre s’il a patiemment et courageusement assimilé la partition pour la vivre par cœur (par le cœur), s’il a été guidé suffisamment pour exercer son oreille et sa voix, s’il est suffisamment disponible pour entrer dans l’orchestration chorale et répondre aux gestes d’une direction à la fois contraignante, stimulante et libératrice.(…)

    Ils et elles (…) donc ont découvert qu’être musicien ou musicienne n’est pas de lire la musique mais de la faire, que le chœur est une porte d’entrée secrète au cœur de la musique, et qu’un chanteur dans un chœur est comme un instrumentiste dans un orchestre. « Tous musiciens, à volonté »,( …) on donne corps à l’œuvre dans une sorte de procréation, on est acteur de musique qui nous harmonise et nous transforme, et ce processus est collectif, collégial, communautaire…

    Des artistes interprètes on vous dit ! Si les solistes vont bien partout où on les demande, certains baroudeurs, vétérans, chevronnés, du Canto avec une joie non dissimulée, une fougue toujours renouvelée, une folle adhésion à l’œuvre font des kilomètres bénévolement, avec la (bonne) volonté de se mettre à l’œuvre, d’être en œuvre, de faire œuvre d’art. (…)

     

    Sonoriser le Canto est un peu la quadrature du cercle, entre un bouzouki traditionnel, des percussions d’orchestre, un piano de concert, une soprano lyrique sollicitant son registre le plus grave et des inflexions de chanteuse populaire ,une voix de baryton puissante et d’une grande force d’expression mais forcément sonorisée en équivalence, un petit chœur tantôt disséminé parmi les choristes, tantôt recroquevillé autour d’un micro directionnel incapable de restituer les voix mixées, et un grand chœur parfois submergé par le flot sonore de toutes les parties sonorisées.…

    On peut relever bien des difficultés et des insuffisances, mais le métal en fusion a toujours des scories. L’œuvre était là, vivante, dans le théâtre, donnée en  public ; elle sera différente en d’autres temps et lieux, et plus belle encore, si nous nous améliorons nous-mêmes.

    Les diverses critiques ne sont pas malveillantes, parfois fondées sur des perceptions techniques elles serviront pour demain. Mais d’autres insignifiantes sont parfois fondées sur des a priori, ou des préoccupations esthétiques qui passent à côté de l’essentiel de l’œuvre dans sa rudesse sans concession au joli. (…)

    L’œuvre est belle en soi, certes, mais c’est sa mise en œuvre qui la rend telle.

    Elle est investie du souffle poétique de Neruda dont les mots vivent un destin nouveau transportés par la musique de Theodorakis, opiniâtre dans sa révolte, déchirante dans sa souffrance, conquérante dans ses aspirations de justice et de liberté, et sa foi dans le peuple, tout cela avec des rythmes torturant les mots, des onomatopées improbables, des éclatements vocaux invraisemblables, des ostinatos monstrueux, des harmonies tendues, parfois un dépouillement du matériau sonore d’une intensité intérieure exceptionnelle, et des dynamiques à l’extrême…

    « Monter » cette œuvre avec des choristes est un défi artistique incroyable qui se relève au prix d’un engagement militant et d’une « pédagogie » hors pair, pour donner les moyens concrets assimilables collectivement, permettre de dépasser ses limites, susciter une pâte sonore parfois rudimentaire certes, mais solidaire et porteuse du sens profond de l’œuvre et de son énergie créatrice. 

    Ce défi a été relevé à Quimper et le sera ailleurs. Cette aventure artistique demande un  vrai parcours initiatique pour  aboutir à cette livraison publique, ce partage final avec le public.

    Ce qui importe maintenant c’est de faire réussir les autres réalisations du Canto.

    La clé de cette réussite s’appelle Jean Golgevit, sa démarche d’apprentissage, et son exigence artistique à travers ses dons pédagogiques et son humanisme. Il nous reste un beau parcours pour avancer ensemble.

     

    Divers témoignages

    Je veux simplement vous dire que j’avais été totalement séduite par votre spectacle « canto general » hier soir : autant la soprano était fascinante, autant votre chœur m’a semblé aussi très « professionnel »,bravo !

     

    Juste un petit mot pour te dire un grand merci pour la soirée de samedi. Nous avons beaucoup beaucoup aimé. Je pense que c'est général ! J’ai eu les larmes aux yeux et les larmes qui ont coulées dès le début du concert. Un merci tout particulièrement à la personne qui a lu les textes, du clown et d'autres. Mais sa façon d'interpréter les textes est prenante aux tripes !

    Le reste était tout simplement grandiose. J'ai écouté d'autres interprétations sur « You tube » mais la votre surpasse. Bien évidemment avec  le baryton et chacun et chacune d'entre vous ainsi que les musiciens et Monsieur Golgevit.

     

    Je vous félicite pour votre travail, le souffle que vous avez fait passer dans la salle à travers votre interprétation, votre persévérance aussi à organiser  ces concerts. J’ai été ravie d'entendre à nouveau le Canto General que j'avais entendu à Quimper, en 1977 je crois, avec Mikis Theodorakis et Maria Farantouri. Ce chœur m'emporte toujours autant, et la poésie de Neruda me va toujours droit au cœur.
    Je souhaite au Canto une belle tournée en Ukraine et surtout la concrétisation de votre rêve : le Chili.
    A bientôt peut-être à Morlaix!

     

    Nous avions déjà vu le Canto General en 1975, à Paris, dirigé par Mikis Théodorakis lui-même, avec la chanteuse grecque Maria Farantouri et le groupe chilien Quilapayun : c'est vous dire combien l'émotion était au rendez-vous hier soir… Et nous avons beaucoup aimé toutes les interprétations, les talents se sont répondu magnifiquement, du chœur aux solistes et musiciens, sous la superbe et passionnée direction de Jean Golgevit.

    BRAVISSIMO A TOUS ! Et, si nous n'avions déjà été engagés, nous serions revenus ce soir vous écouter !

     

    Nous avons été heureux d’être là avec vous le 1er mars, un moment magique du Chœur du Canto qui annonce le printemps !

     

    Les accords nourris du Canto nous résonneront longtemps dans la tête, et le cœur. Merci aux choristes, aux solistes, à votre chef de chœur. Soirée inoubliable.


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  • Le concert du 1 et 2 mars

    au Théâtre de Cornouaille à Quimper

    "Pablo Néruda et Mikis Théodorakis.
    Deux hommes, l’un chilien, l’autre grec.
    Deux talents, l’un au service de la poésie, l’autre au service de la musique.
    Deux peuples opprimés, par un général au Chili, par des colonels en Grèce.
    Un seul combat : la liberté." Bernard Poignant

    DIRECTION MUSICALE Jean GOLGEVIT


    SOLISTES : Rachel GUILLOUX
    Jean-Christophe GREGOIRE


    MUSICIENS :
    Bouzouki Dimitris MASTROGIOGLOU


    Piano Pascal KELLER
    Percussions

    Jean Gabriel Baumont

    Maxime Chatal

    Roland Nestour


     

    RECITANTS : Bernard KALONN
    Jean Luc KEROUANTON


    LE CHŒUR :
    80 choristes finistériens rassemblés sous la direction de Jean Golgevit pour produire le Canto General en France et à l’étranger.



    TEXTES de Pablo NERUDA et de Serge DUIGOU (historien, conférencier, poèmes écrits en 1992 en tant que choriste du Canto General

    Les solistes :

    Rachel Guilloux:
    Après un 1er prix de chant et un 1er prix au concours «Jeunes talents de théâtre musical», elle se produit dans plusieurs rôles à l’opéra et aborde un large répertoire allant de la musique baroque à la création contemporaine.

    Jean-Christophe Grégoire :
    Baryton au timbre puissant et doté de remarquables qualités d’interprétation, il est désormais un artiste lyrique recherché aux talents multiples , doublé d’un excellent pédagogue du chant.

    CONCERT organisé par Les Chemins de la Voix

    Contact: Marie Aline Demortain • 02 98 52 93 45 / 06 75 37 70 44


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  • Inoubliable Neruda

    Pablo Neruda © C. Hernandez, A. Gallegos, A. Ortiz, A. Chellew

     

    Il y a 40 ans disparaissait le poète Pablo Neruda, prix Nobel de littérature. Afin de lui rendre hommage, le Conseil général du Finistère propose une exposition internationale, du 4 au 24 février.

    Pablo NERUDAlink fait partie de ces poètes aux destins multiples bouleversés par les événements de la vie et de l’Histoire du 20ème siècle ravagé par les cataclysmes et les guerres meurtrières, parfois fratricides.

    À la croisée des chemins, le poète fut tour à tour sénateur et exilé, diplomate et dissident, compagnon de route de Salvador Allende, ami d’Aragon et d’Eluard, prix international de la paix, prix Nobel de littérature…

    Le Conseil général propose un ensemble d’événements pour lui rendre hommage et invite l’ensemble des Finistériens à découvrir la vie et l’oeuvre de ce prix Nobel de littérature au travers de nombreuses oeuvres d’exception. Cette exposition, qui répond à l’objectif du Conseil général de favoriser l’accès à la culture pour tous, retracera les temps forts de sa vie et donnera au visiteur une perception de la richesse de l’univers poétique de Pablo Neruda. Ce dernier a été une source d’inspiration féconde pour de nombreux peintres et artistes : Picasso, Matta, Miró… De nombreuses oeuvres originales de ces artistes sont présentées, dont des lavis de Picasso et deux gravures de Joan Miró.

    Toros : l’unique oeuvre des deux“Pablo” : Picasso et Neruda

    Au fil de la présentation, sont évoqués différents aspects de la vie et de l’oeuvre de l’artiste : Neruda, poète de l’amour, l’Espagne au coeur, les Hauteurs du Macchu Picchu, la poétique et la politique, les relations entre le poète engagé et le président chilien Salvador Allende au travers d’une série de portraits, mais également les relations privilégiées que le poète entretenait avec la France.

    L’exposition permettra également de porter un regard sur le Chili, pays avec lequel le Conseil général du Finistère entretient des relations privilégiées depuis 2002, notamment avec la province de Chiloé.

    Des représentations, des concerts, des rencontres, des projections de films, des conférences, des expositions partielles, seront proposés dans de nombreux lieux du département (à l’Université de Bretagne Occidentale, au Musée départemental breton, dans certains Centres départementaux d’action sociale, dans des collèges, dans des lycées, dans des Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). Tout au long de l’année scolaire un certain nombre d’établissements scolaires vont travailler et produire autour de cette exposition.



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  • Le Choeur du Canto chante " Requiem pour Neruda"

    de Mikis Theodorakis

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    accompagné par Dimitris Mastrogioglou au bouzouki

     

    Discours de Tito Gonzalez Vega

    au côté du Président du Conseil General Pierre Maille.

    traduction de l'espagnol par Jean Luc Kerouanton.

     

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    objets de collections de Pablo Neruda :

    les figures de proue, les cloches, les bouteilles bleues .

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